Recent evolution of the coral reefs of Guadeloupe and Saint-Barthélemy Islands.– The Guadeloupe Archipelago (with Guadeloupe, La Désirade, Marie-Galante, Les Saintes and Petite-Terre Islands), St. Barthélemy and St. Martin are located in the Lesser Antilles between 15° 50’ and 18° 00’ N. Guadeloupe possesses a barrier reef on its northern part, fringing reefs on the windward coast and highly diversifi ed non-reef building coral communities on the leeward coast. The other islands shelter fringing reefs and non-reef building coral communities. The coral reefs of the French West Indies are faced with a common set of threats : high rate of sedimentation, due to deforestation and bad land management, and algal proliferation due to an overload of nutrients in the coastal waters coming from excessive use of fertilizers and poor waste waters treatment. Their coral communities have exhibited a low progressive decline since the beginning of the eighties. Long-term monitoring sites have been implemented in Guadeloupe and St. Barthélemy since 2001. Results indicated the existence of a signifi cant tendency of the coral community to degrade over the study period. Moreover, a severe bleaching event appeared in 2005, when the sea temperature overshoot 29° C from mid May to mid November, with maximum values reaching 31° C. In 2006, in spite of normal seawater temperature conditions, an important delayed mortality affected the corals previously weakened by bleaching. As a fi nal result of the 2005 bleaching event, coral coverage on the reefs of Guadeloupe and St. Barthélemy dropped from 30 to 50 % according to the sites. Fish communities did not exhibit immediate impact of the bleaching event.
L’Archipel guadeloupéen (les îles de la Guadeloupe, la Désirade, Marie-Galante, les Saintes et Petite-Terre), ainsi que Saint-Barthélemy et Saint-Martin sont situés dans les Petites Antilles entre 15° 50’ N et 18° 00’ N. La Guadeloupe abrite un récif barrière sur sa côte nord, des récifs frangeants sur les côtes au vent et des formations coralliennes non-bioconstructrices, riches et diversifiées, sur les côtes sous-le-vent. Les autres îles possèdent des récifs frangeants et des formations coralliennes non-bioconstructrices. Les récifs coralliens des Antilles françaises subissent principalement deux types de perturbation : 1) une hypersédimentation liée à la déforestation des îles et à des aménagements côtiers mal réfléchis ; 2) un enrichissement excessif des eaux côtières en nutriments, provenant d’un mauvais traitement des eaux usées et de fertilisants agricoles, qui favorisent le développement exubérant d’algues sur les récifs. Les récifs de ces îles ont montré des signes de dégradation depuis le début des années 80. Depuis 2001, un réseau de stations de suivi de l’état de santé des communautés récifales a été mis en place sur des récifs de Guadeloupe et de Saint-Barthélemy. Les résultats de cette étude mettent en évidence une tendance significative décroissante de l’état de santé des communautés coralliennes. Par ailleurs, en 2005, la température des eaux côtières dans les Antilles a dépassé 29° C de la mimai à la mi-novembre, avec des maxima atteignant 31° C. Cet événement a provoqué le phénomène de blanchissement des coraux le plus important observé à ce jour dans ces îles. Apparue dès octobre 2005, la mortalité des coraux s’est particulièrement développée en 2006, où elle a constitué, malgré des conditions de température normales, un phénomène retardé. Cet épisode de blanchissement s’est traduit par une diminution de 30 à 50 % du taux de recouvrement des fonds par les coraux en fonction des récifs. Les peuplements de poissons récifaux n’ont pas été affectés de façon immédiate par le blanchissement.