Among the variety of commensal relationships between human and nonhuman primates, those of most concern today center around « conflict ». As part of a long-term study of olive baboons (Papio anubis) in Kenya, we had the opportunity to investigate the response of four wild troops to the incursion of agriculture. We also tested a variety of management techniques. The development of crop-raiding was not inevitable. In fact, baboons appeared very reluctant to raid, except for a few who had previously fed on human food. Responses ranged from enlarging home range size, decreasing troop size, shifting home range, to raiding as a secondary strategy and raiding as the main foraging orientation. Crops provided greater digestibility and increased foraging efficiency over natural foods. Eating human food altered activity budgets, increased growth and reproduction, but took its toll in injuries and deaths. Control techniques work through increasing costs and decreasing benefits of raiding. The most promising technique is taste aversion conditioning, although better emetics are needed before this method can be widely used. Shifting cultivars may also be effective, particularly if the new crops are less digestible or less palatable for baboons. The prospects for managing primate pests will vary depending on whether animals have viable alternatives. The future of existing primate commensalism is threatened by increasing human pressure on resources. It is highly unlikely that new commensal relationships will develop given these same constraints. Nevertheless, the framework of primate commensalism may provide insights into the variety of human and nonhuman primate relationships and how these might be manipulated for future primate conservation.
Parmi les nombreux types de relations commensales entre l’homme et les primates non-humains, les plus problématiques sont aujourd’hui les situations de conflit. Au cours d’une étude de longue durée des babouins olive (Papio anubis) au Kenya, nous avons pu étudier la réponse de 4 troupes de babouins sauvages à l’irruption de l’agriculture. Nous avons expérimenté plusieurs techniques pour réduire les conflits ainsi créés. Le développement du comportement de pillage n’était pas inévitable, les babouins se montrant très prudents, à l’exception des individus ayant déjà consommé des aliments d’origine humaine. Nous avons observé diverses formes de réponse à cette perturbation d’origine agricole : accroissement du domaine vital, réduction de la taille des groupes, changement de zone, et enfin pillage comme ressource annexe ou principale. Les cultures sont plus digestes que la nourriture naturelle et de récolte facile. L’apport de nourriture humaine a ainsi modifié les budgets d’activité, accéléré la croissance individuelle et le taux de reproduction, mais aussi prélevé son tribut en blessures et mortalité. Les techniques de contrôle sont basées sur l’accroissement des coûts et la diminution des bénéfices liés au pillage des plantations. Parmi ces techniques, la plus prometteuse est l’aversion alimentaire conditionnée, bien que les émétiques actuels ne se prêtent pas à un usage généralisé de la méthode. Une autre solution serait le remplacement des cultures actuelles par de nouvelles cultures, moins digestes ou moins appréciées des babouins. Le résultat des mesures prises dépendra en tout état de cause de l’existence de solutions de remplacement alimentaires viables pour les babouins. L’avenir de relations commensales stables entre l’homme et les babouins est toutefois compromis par la pression croissante de l’homme sur les ressources naturelles. Il est très peu probable que de nouvelles associations commensales se forment au vu de ces dernières contraintes. Néanmoins, l’étude du commensalisme des primates permet d’éclairer la diversité des relations entre l’homme et les primates non-humains, ces connaissances permettront dans l’avenir d’assurer au mieux la conservation des primates.