This practical philosophy thesis questions the moral and political conditions for leading a good life in a liberal democracy by focusing on the individual and what he must improve. This individual in permanent evolution, is born and raised in a political context, an environment from which he must have the possibility to emancipate himself to be able to choose. Thus, in this thesis we interrogate the virtue necessary to improve in order to have a good life in a society where each person is, in principle, free to choose the kind of life he wants to pursue. The proposition we make is that the good life depends on the perfection of autonomy, which can be conceived as a virtue. Autonomy implies, then, not only the development of deliberative capacities about our desires but also the development of a moral disposition of non-domination. This research thus pursues several objectives. First, to demonstrate that liberal democracy is based on a principle of autonomy and the possibility for all to lead a decent and good life. Second, to clarify the notion of virtue by subtracting its naturalism and by proving that this notion can be based on the principles of democracy. Third, to explain what means the improvement of a virtue of autonomy, allowing each individual to build his own ethics, to lead his life according to what he estimates. Fourth, to show that conceiving autonomy as a virtue implies leading one's life according to authentic desires, that is to say, living according to desires that are one's own and that imply a kind of confidence and self-esteem
Cette thèse de philosophie pratique interroge les conditions morales et politiques pour mener une vie bonne dans une démocratie libérale en se focalisant sur l’individu et ce qu’il doit perfectionner pour y parvenir. Cet être, en devenir ou en évolution permanente, est pris dans un contexte politique, un environnement dont il doit avoir la possibilité de s’émanciper pour être capable de choisir. Ainsi, dans cette thèse nous analysons la vertu nécessaire à perfectionner pour mener une vie bonne dans une société où chacun est, en principe, libre de choisir le genre de vie qu'il veut poursuivre. La thèse que nous soutenons est que la vie bonne dépend du perfectionnement de l'autonomie que l'on peut concevoir comme une vertu. L'autonomie implique alors, non seulement le développement de capacités délibératives sur ses désirs mais le développement d’un trait moral, celui de la non-domination. Cette recherche poursuit ainsi plusieurs objectifs. Premièrement, montrer que la démocratie libérale se fonde sur un principe d’autonomie et la possibilité pour tous de mener une vie digne et bonne. Deuxièmement, clarifier la notion de vertu en soustrayant son naturalisme et en montrant qu'on peut fonder cette notion sur les principes inhérents à la démocratie. Troisièmement, montrer à quoi correspond le perfectionnement d'une vertu d'autonomie permettant à chacun de se construire une éthique propre, de mener sa vie selon ce qu’on estime. Quatrièmement, montrer que concevoir l’autonomie comme une vertu implique de mener sa vie selon une certaine authenticité, c’est-à-dire de vivre selon des désirs qui sont les siens et qui impliquent une certaine confiance et estime de soi