Introduction : l’atteinte rénale est fréquente au cours des vascularites à ANCA (VAA) et peut conduire à une insuffisance rénale chronique terminale jusqu’à 30% des cas à 5 ans. En dialyse chronique, le maintien des traitements immunosuppresseurs en prévention des récidives extra rénales reste débattu, face à l’augmentation importante du risque infectieux. Objectif : évaluer la proportion de patient inactif au cours du temps après mise en dialyse, ainsi que la survie globale et sans évènement. Analyser l’incidence cumulée des rechutes, infections sévères et évènements cardiovasculaires (CV) et comparaison avant et après mise en dialyse. Matériel et Méthodes : étude rétrospective incluant les patients VAA du registre REIN, incidents en dialyse chronique entre 2008 et 2012 et appariés aux données du SNDS. Recueil des données d’hospitalisation et des traitements immunosuppresseurs (IS) délivrés au patient permettant d’évaluer le nombre de rechute, sévère et non sévère (incrémentation des IS sans hospitalisation), évènement CV, infection sévère et cancer (données d’hospitalisation). Patient inactif défini par l’absence de chimiothérapie depuis ≥6 mois, l’absence d’IS en cours ou corticothérapie ≤ 7.5 mg/jour, et l’absence de poussée dans les 6 mois suivants.Résultats : inclusion de 229 patients, dont 142 avec une granulomatose avec polyangéite (GPA) et 87 avec une polyangéite microscopique (PAM). Le suivi médian était de 4.6 ± 2.7 ans. La proportion de patient inactif a augmenté de 23% à l’initiation de la dialyse, jusqu’à 62% à 5 ans de suivi. La survie globale était respectivement de 86%, 66% et 54% à 1, 3 et 5 ans. Les infections constituaient la première cause de mortalité avec 35% des décès, suivi des causes CV (26%). Les rechutes sévères ne comptaient que pour 6% des causes de décès. L’incidence des rechutes totales a diminué de 0.57 à 0.07 épisodes/patient-année avant/après mise en dialyse (p