La Belgique compte quinze ouvrages de retenue repris dans la liste des grands barrages du Comité International des Grands Barrages. Six ouvrages sont gérés par la société Engie, les neuf autres sont sous la gestion de l’autorité publique régionale wallonne. Le législateur belge n’a jamais édicté de règles spécifiques aux grands barrages. Néanmoins, les gestionnaires se sont toujours préoccupés de cette question. Ils ont développé des procédures et méthodes qui ont fait l’objet d’échange d’expérience, au travers notamment du Comité Belge des Grands Barrages. Dans cette recherche continue de la sécurité, l’impact de scénarii de dysfonctionnements multiples (rupture d’ouvrage, vidange rapide,…) sur les populations et l’environnement en aval des ouvrages constitue un point d’attention particulier. Une étude d’impact hydraulique sur l’aval a été menée pour les principaux ouvrages belges. Cette étude est basée sur une méthode numérique déterministe. La méthodologie, les hypothèses quant au mode de rupture ou de vidange, ainsi que les enseignements tirés de cette campagne sont explicités. Ces résultats constituent une étape importante dans l’évaluation et la gestion des risques spécifiques aux barrages-réservoirs. En effet, depuis peu, des dispositions réglementaires ont été édictées quant à la gestion et la coordination des épisodes de crise pour toute activité susceptible d’impacter gravement la sécurité publique. Ces règles s’appliquent donc aux grands barrages belges. Dans ce cadre, les gestionnaires ont établi un plan interne d’urgence pour chaque ouvrage. La présente communication pose donc un regard transversal sur les questions de l’évaluation et de la gestion des risques de dysfonctionnement liés aux barrages-réservoirs belges, ainsi que des approches et collaborations initiées par les gestionnaires privés et publics.