Resume Introduction Le traitement du cancer du penis, meme si bien codifiee, n’est pas toujours bien connue du fait de sa rarete. Le but de cet article est de rapporter la prise en charge des tumeurs du penis en 2010. Patients et methodes Cet article fait une synthese de ce qui a ete expose lors du forum du Comite de cancerologie de l’Association francaise d’urologie (CC-AFU) qui a eu lieu lors du congres de l’AFU. Resultats Le role de l’urologue est de diagnostiquer les lesions peniennes precancereuses et les cancers debutants pour limiter le risque de traitements mutilants. En cas de doute, il faut realiser une biopsie avec orientation de la piece. Le bilan de la tumeur penienne repose essentiellement sur l’examen clinique. L’IRM penienne peut aider pour apprecier l’extension en profondeur. Le traitement de la tumeur penienne est au maximum conservateur, soit par chirurgie, soit par curietherapie. Le risque de recidive locale est de 20 %, mais n’influence pas la survie. La prise en charge ganglionnaire doit etre systematique, bilateral et realisee lors du diagnostic. Les tumeurs superieures ou egales a pT1b et/ou superieures ou egales a grade 2 sont a risque d’extension ganglionnaire. Le bilan d’extension ganglionnaire et a distance est clinique et radiologique (tomodensitometrie et/ou une TEP-TDM au 18F-FDG). Le curage ganglionnaire inguinal a un role curatif. Le type de curage inguinal (modifie et/ou total) est fonction de l’examen clinique, paraclinique et de la cytoponction des adenopathies. Dans certains cas un curage iliaque associe est recommande. La place et le type de chimiotherapie restent a definir. Ce traitement est base au moins sur l’administration de Cisplatine. Conclusion Le traitement d’un cancer du penis necessite une prise en charge de la tumeur locale le plus conservateur possible. La prise en charge des aires ganglionnaires inguinales est primordiale car a une valeur pronostique. Elle doit etre faite lors du diagnostic initial et est fonction de l’examen clinique et paraclinique.