En matiere de cartellisation, le cas neerlandais parait exceptionnel. Durant la periode de l’apres-guerre, les cartels reussirent a s’integrer au sein d’une politique gouvernementale de regulation et de coordination visant a la reconstruction et a la croissance economique. Cela a abouti a une legislation tres douce en matiere de concurrence. Les cartels etaient legaux et dans la plupart des cas, cela contrastait fortement avec les politiques europeennes et americaines en la matiere. C’est ainsi que les Pays-Bas ont acquis le privilege douteux de constituer un paradis des cartels. Ce fut seulement dans les annees 1990 que tout a change, apres que l’integration europeenne se soit developpee et que la legislation soit devenue plus stricte. Il etait clair cependant que les Pays-Bas etaient des retardataires en ce domaine. Les hommes d’affaires neerlandais s’etaient accroches a leurs politiques de cooperation et d’association. A cet egard, le systeme neerlandais des affaires a semble conserver ses caracteristiques coordonnatrices pendant longtemps.