Cette revue décrit un projet mené par des guérisseurs mayas Q'eqchi' de Xna'ajeb' aj Ralch'o'och' (Belize) pour renforcer et améliorer la médecine botanique traditionnelle. Les objectifs du projet étaient de conserver les connaissances sur les plantes médicinales, ce qui a conduit à des études ethnobotaniques, et de conserver les plantes elles-mêmes, en créant un jardin ethnobotanique dirigé par la communauté. Au total, 169 espèces médicinales ont été collectées dans le cadre de l'ethnobotanique, ce qui a permis d'acquérir des connaissances uniques sur de nombreuses espèces de la forêt pluviale des basses terres humides du sud du Belize, que l'on ne trouve pas dans les cultures indigènes voisines. Le consensus sur l'utilisation des plantes par les guérisseurs était élevé, ce qui indique une histoire orale codifiée bien conservée. Après l'expérimentation horticole des guérisseurs, le jardin botanique indigène a permis d'abriter et de conserver 102 espèces médicinales, dont de nombreux épiphytes provenant de zones forestières. Des études ethnopharmacologiques menées par les partenaires universitaires ont mis en évidence la base pharmacologique et les principes actifs de plantes utilisées pour traiter l'épilepsie et l'anxiété, les états inflammatoires tels que l'arthrite, les mycoses dermatologiques et les complications du diabète de type 2. Dans l'ensemble, le projet a fourni un modèle pour l'autonomisation des autochtones et la science des Premières nations, tout en établissant cette médecine traditionnelle comme une pratique de guérison importante et unifiée, qui peut fournir en toute sécurité et efficacement des soins de santé primaires dans son contexte culturel. [ABSTRACT FROM AUTHOR]