Résumé: Pour envisager un avenir propice à respecter l'humanité à part entière des jeunes apprenants noirs et où les éducateurs mettent en valeur des expériences d'apprentissage rigoureuses et axées sur la justice en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM), nous devons dès maintenant briser le cycle du racisme systémique. C'est pourquoi nous traitons de l'omniprésence d'une logique anti-noire dans l'enseignement des sciences et des mathématiques, qui touche particulièrement les jeunes apprenants. Dans notre travail avec les candidats à l'enseignement au primaire et notre recherche, nous tentons aussi de déterminer pourquoi les formateurs d'enseignants doivent s'attaquer au racisme anti-noir. Nous soutenons que pour accomplir ce travail et contrer la logique anti-noire, les formateurs d'enseignants destinés au primaire et les candidats à l'enseignement ont besoin de clarté politique (Beauboeuf-LaFontant, 1999). La clarté politique est définie comme étant la compréhension de la façon dont les inégalités structurelles et scolaires fonctionnent pour (re) produire des écarts en ce qui concerne les expériences d'apprentissage des apprenants issus de minorités. Nous offrons des suggestions quant aux moyens que peuvent prendre les formateurs d'enseignants pour développer davantage la clarté politique de leurs candidats à l'enseignement. Puisant à même nos recherches antérieures, des travaux réalisés dans le cadre de cours et nos expériences en tant que femmes noires éducatrices et formatrices d'enseignants, nous partageons des exemples qui démontrent que la clarté politique d'un individu peut être développée dans les cours de sciences et de méthodes mathématiques. Ce faisant, nous nous appuyons sur des recherches antérieures dans le domaine de la formation des enseignants en STIM sur la façon dont les enseignants en viennent à considérer l'enseignement comme un acte politique et à s'engager dans le travail inlassable d'un enseignement des STIM fondé sur l'équité. [ABSTRACT FROM AUTHOR]