Nous avons modélisé l'impact de la prédation par les pumas (Puma concolor (L., 1771)) sur le déclin et la récupération des cerfs-mulets (Odocoileus hemionus (Rafinesque, 1817)) dans le sud de l'Idaho d'après les estimations de densité des pumas, les taux de prédation des pumas et les paramètres reproductifs des cerfs. Les populations de cerfs ont atteint un sommet en 1992–1993, puis ont décliné de >55 % et sont demeurées basses pendant les 11 années suivantes. Les populations de pumas ont atteint un sommet 4–6 ans après le maximum des populations de cerfs, puis elles sont revenues à leur densité d'origine. La prédation des pumas sur la population de cerfs avant et après le déclin est estimée à respectivement 2,2 % – 3,3 % et 3,1 % – 5,8 %. Aux fortes densités de pumas (>3 pumas/100 km2), la prédation par les pumas retarde la récupération des cerfs de 2–3 ans. Il y a une corrélation positive entre le pourcentage de mortalité des faons (r2 = 0,62, P < 0,001) et des femelles adultes (r2 = 0,68, P < 0,001) en hiver et les précipitations de neige en décembre–janvier. L'incorporation dans le modèle des quantités de précipitations de neige de l'hiver génère un patron de variations dans les populations de cerfs qui correspond aux changements observés dans les données d'inventaire de terrain. En conclusion, il semble que les pumas aient été un facteur relativement peu important dans le déclin des populations de cerfs dans notre région et qu'ils n'aient pas empêché la récupération des cerfs. Nous pensons que les précipitations de neige en hiver sont le principal facteur ultime et immédiat du déclin des cerfs et de la suppression de leur récupération. [ABSTRACT FROM AUTHOR]