Objectif : le dépistage précoce, stratégie ayant amélioré la survie des drépanocytaires, n'est pas pratiquée au Burkina Faso où la maladie est responsable d'une mortalité précoce importante. L'objectif de l'étude était d'analyser la relation entre ce constat et les connaissances et attitudes de femmes gestantes porteuses d'une hémoglobinopathie et des agents de santé. Matériels & Méthodes : l'étude était transversale et conduite dans trois districts sanitaires de Ouagadougou au Burkina Faso, du 17 juin au 31 juillet 2019. Les données étaient recueillies à l'aide d'un guide d'entretien individuel structuré. Résultats : 200 femmes enceintes porteuses d'une hémoglobinopathie et 50 agents de santé en activité avaient participé à l'étude. La majorité des femmes enquêtées définissait la drépanocytose comme une maladie des os, ne connaissaient pas son mode de transmission, ni le type d'hémoglobine de leur(s) enfant(s) ou n'avaient jamais entendu parler de dépistage néonatal de la drépanocytose. Les agents de santé avaient pour 16 à 87%, des connaissances limitées sur la drépanocytose, 30% seulement proposaient un dépistage néonatal aux femmes enceintes porteuses d'une hémoglobinopathie. Conclusion : l'information de la population et la formation des agents de santé sur la drépanocytose, soutenues par l'accès aux tests de dépistage améliorerait le pronostic de la drépanocytose au Burkina Faso. [ABSTRACT FROM AUTHOR]