Dans cet article nous nous intéressons à la créativité multilingue des jeunes réfugiés aux Pays-Bas et aux situations et contextes sociaux dans lesquels elle se développe. Ces jeunes réfugiés formant un groupe peu étudié, nous nous sommes appuyés sur des études tirées de différentes disciplines portant sur le multilinguisme, la superdiversité, la convivialité, la liminalité et les réseaux (des jeunes migrants). Nous avons commencé par collecter des données sur leurs réseaux personnels, y compris les langues utilisées avec chaque membre du réseau. Ces données montrent que les participants utilisent et combinent le néerlandais avec la plupart des personnes non natives au sein de leurs réseaux. Pour expliquer cela, nous relions les données sur les réseaux aux « histoires de réseau » des participants. Dans ces histoires, les participants font allusion aux centres pour demandeurs d'asile, où ils ont commencé leur vie aux Pays-Bas, comme étant le terreau de leurs créations multilingues avec le néerlandais. Nous montrons comment, dans le contexte liminaire et de superdiversité de ces centres, les pratiques et innovations multilingues des jeunes réfugiés ont renforcé la convivialité et les liens. Nous décrivons également comment les diverses innovations multilingues des « anciens » et des « nouveaux » participants sont liées à leurs différents réseaux actuels. Dans les deux groupes, cependant, ces innovations sont une source d'appartenance des non natifs à leurs réseaux. [ABSTRACT FROM AUTHOR]