Résumé: Les fibroblastes et les myofibroblastes sont des acteurs clés pour maintenir l’homéostasie cutanée et pour orchestrer la réparation physiologique de la peau. Les (myo)fibroblastes sont incorporés dans une matrice extracellulaire (MEC) sophistiquée qu’ils sécrètent et un dialogue complexe et interactif existe entre les (myo)fibroblastes et leur microenvironnement. La composition de la MEC autour des (myo)fibroblastes est variable selon la situation et, en plus de la sécrétion de la MEC, les (myo)fibroblastes, en sécrétant les métalloprotéinases de la matrice et leurs inhibiteurs tissulaires, peuvent réorganiser cette MEC. Les (myo)fibroblastes et leur microenvironnement forment un réseau changeant avec des actions réciproques menant à la différenciation cellulaire, à la prolifération, à la quiescence ou à l’apoptose et agissant aussi sur la biodisponibilité des facteurs de croissance. Dans des situations pathologiques (comme des lésions chroniques ou les cicatrisations excessives), ou pendant le vieillissement, particulièrement en raison de l’exposition aux ultraviolets, ce dialogue entre les (myo)fibroblastes et leur microenvironnement est perturbé, conduisant à des défauts de réparation ou à des lésions de la peau avec des altérations inesthétiques, comme les rides. La connaissance des échanges intimes entre les (myo)fibroblastes et leur microenvironnement est un domaine fascinant, important non seulement pour caractériser de nouvelles cibles thérapeutiques et des médicaments capables d’empêcher la survenue d’événements pathologiques, mais aussi pour ralentir le vieillissement cutané.