Un petit garçon de deux ans, auparavant en bonne santé, a été conduit au service des urgences (SU) pour une altération de l’état de conscience. Il n’y avait rien à signaler à l’examen physique, à part un myosis et des mouvements anormaux des membres. Des examens approfondis ont été effectués, dont certains visaient la recherche de causes métaboliques, infectieuses, neurologiques ou toxiques. Une échographie abdominale a été réalisée pendant que l’enfant était toujours dans un état neurologique altéré, et ce, sans qu’aucune cause n’ait pu être décelée par d’autres examens. L’échographie a montré une invagination iléo-iléale persistante, sans complications. L’enfant a été conduit à la salle d’opération pour une réduction de la malformation, puis s’est complètement rétabli après l’intervention. Voilà un bel exemple d’« encéphalopathie par invagination », qui peut poser un dilemme diagnostique, surtout en l’absence de tout symptôme d’invagination. On a supposé qu’un empoisonnement à des opioïdes endogènes était à l’origine du myosis, et cela a pu avoir contribué à la pose du diagnostic et à la prise en charge précoce de l’affection. [ABSTRACT FROM PUBLISHER]