Le carbone (C) organique du sol accumulé au fil des millénaires correspond à plus de la moitié du C stocké dans les paysages forestiers boréaux et tempérés. Nous avons utilisé l'inventaire forestier national norvégien et le réseau d'inventaire des sols ( n = 719, aucun sol organique épais) pour étudier la validité d'une représentation de ce réservoir (Yasso07) à l'aide d'un modèle déterministe. Nous avons statistiquement comparé les stocks de C du sol simulés et mesurés, et relié leurs différences (mesurés - simulés) à des caractéristiques de la station (drainage, topographie, climat, végétation, rapport de C à N et classification du sol). Les stocks médians de C atteignaient 5,0 (simulé) et 14,5 (mesuré) kg C·m-2. Les différences de C du sol étaient reliées aux caractéristiques des stations ( r2 de 0,16 à 0,37). Pour les brunisols, les gleysols et les sols organiques humides, les différences étaient surtout reliées à l'humidité topographique. Pour les régosols, les podzols et les brunisols dystriques éluviés, les différences étaient reliées au climat, à la profondeur du profil et, dans certains cas, à la classe de drainage et à l'indice de qualité de station. Nous avançons que le régime d'humidité du sol de notre aire d'étude est un facteur plus important que les effets de la productivité ligneuse pour déterminer les stocks de C, et qu'il engendre des conditions de formation des sols dont le modèle ne peut tenir compte et ne tient pas compte explicitement. Ces conditions sont des processus comme l'humification et la podzolisation qui impliquent l'éluviation et l'illuviation du carbone organique dissout avec des sesquioxydes pour former des horizons B spodiques et de l'enrichissement en carbone causé par l'absence de décomposition sous des conditions fréquentes d'anoxie. [Traduit par la Rédaction] [ABSTRACT FROM AUTHOR]