Si le potentiel d'application de la télémétrie à l'étude et à la gestion des habitats du poisson est important, l'approche demeure sous-utilisée à ce jour. Nous postulons que les causes en sont (1) le fait que les projets de télémétrie appliquée au poisson sont souvent axés sur la détection des déplacements des poissons, par opposition à l'échantillonnage systématique de la sélection d'habitats et (2) les différences d'échelles fréquentes entre les données de télémétrie et les décisions de gestion. Nous abordons différentes approches par lesquelles la télémétrie peut contribuer à l'étude de l'habitat du poisson et certaines considérations permettant d'en améliorer l'application à ce domaine d'étude. La plupart des études télémétriques sur les poissons à ce jour sont descriptives (p. ex. les poissons utilisent plus la région A que la région B). Une adoption plus large d'approches plus inférentielles qui évaluent les facteurs écologiques causals des déplacements et de l'utilisation de l'espace serait utile et nécessiterait des mesures plus vastes des conditions environnementales. Nous concluons en présentant un cadre conceptuel pour passer de l'échelle d'études individuelles à celle d'applications plus larges en gestion des habitats. Des réseaux télémétriques établis peuvent aisément appuyer des activités de synthèse, mais les données de suivi des poissons et les données environnementales sont rarement conservées ensemble et le manque d'harmonisation des dépôts de données peut limiter l'intégration et l'extensibilité de ces dernières. [Traduit par la Rédaction] [ABSTRACT FROM AUTHOR]