Nous avons étudié le potentiel d'utilisation de données radar à synthèse d'ouverture (RSO) ayant trois fréquences différentes: X, C et L, afin de caractériser les milieux humides côtiers des Grands Lacs. Trois jeux de données satellitaires RSO ont été traités pour la région de la Baie de Quinte, Ontario, Canada; des données Radarsat-2 acquises entre 2016 et 2018, TerraSAR-X acquises en 2016 et ALOS-2 acquises en 2018, Les techniques d'interférométrie RSO (InSAR) et de petits sous-ensembles de base (SBAS) ont été utilisées afin de générer des cartes de changements de surface des marais et marécages. Les résultats montrent que la rétrodiffusion RSO et la cohérence étaient sensibles aux caractéristiques des capteurs (fréquence, polarisation, angle d'incidence, intervalle d'acquisition), aux changements du niveau des eaux et à la phénologie. Les séries temporelles InSAR ont été comparées aux mesures faites par des enregistreurs de niveau d'eau et évaluées à l'aide de l'erreur quadratique moyenne (RMSE) d'une régression linéaire. Les corrélations entre les mesures InSAR et celle des niveaux d'eau sur le terrain variaient entre −1 et 1 dépendamment du site, du type de végétation du milieu humide et de l'angle d'incidence. Malgré de bonnes corrélations pour certains modes d'acquisition (0.77-1) et pour quelques sites, le nombre faible de franges et des RMSE élevées entre 4 et 64 cm indiquent que les observations InSAR sous-estimaient généralement le niveau des eaux de ces milieux humides dynamiques. [ABSTRACT FROM AUTHOR]