La mesure sanitaire de confinement imposée par la pandémie à coronavirus 2019 (COVID-19) a exposé la population générale française à une situation imprévue nécessitant des réaménagements sur un temps bref de ses modes de vie. Le confinement a constitué un danger pour certains segments de la population, notamment pour les personnes et familles déjà en situation de vulnérabilité et de précarité sociale et économique. Aux risques inhérents à l’état de confinement, s’ajoutent les conséquences psychologiques et les changements de mode de vie sur une période suffisamment longue pour ancrer certains comportements ou états. Les effets à long terme du confinement sont donc un double enjeu de santé globale, un enjeu à long terme dans la prévention et la prise en charge des conséquences sur l’état de santé des personnes, et un enjeu à moyen terme dans la préparation à la possibilité de nouvelle(s) période(s) de confinement. L’accompagnement psychosocial de la population devrait être pensé collectivement et singulièrement par, avec et pour la population, et engager les acteurs communautaires et sanitaires. La santé mentale doit faire partie intégrante de l’approche de santé globale et des stratégies de santé publique.