Résumé: Objectifs: L'objectif principal de cette étude était de mesurer le risque de retour aux urgences chez les patients se présentant aux urgences avec un diagnostic de psychose induite par une substance. Les objectifs secondaires comprenaient : 1) décrire les caractéristiques des patients qui retournent aux urgences dans les 30 jours avec une psychose induite par la substance, et 2) déterminer les facteurs de risque associés à ce retour aux urgences.Méthodes: Dans deux sites urbains, du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2019, nous avons inclus des patients consécutifs se présentant aux urgences avec une psychose induite par une substance, définie par leur diagnostic de psychose à la sortie des urgences et des preuves cliniques de consommation de substances. Nous avons décrit les ressources des urgences utilisées par cette population de patients, notamment le temps passé aux urgences et les dispositions prises, puis nous avons décrit les visites de retour dans les 30 jours et les caractéristiques des patients qui sont revenus.Résultats: Nous avons identifié 611 patients uniques présentant une psychose induite par une substance, avec un total de 813 visites aux urgences. L'âge médian était de 35 ans (IQR 28-45), 71,4 % (n = 436) étaient des hommes et 44,8 % (n = 274) étaient sans domicile fixe. La durée médiane du séjour aux urgences était de 619 minutes (IQR 313-898), et 48,4 % (n = 296) ont été hospitalisés. Quarante pour cent des patients (n = 237) sont retournés aux urgences dans les 30 jours suivant la visite de référence pour une psychose due à une substance, 116 (18,9 %) y étant retournés plus d'une fois. Parmi ces visites de retour, 74 (31,2 %) concernaient une psychose récurrente induite par une substance. Un âge plus jeune, le sexe féminin, l'absence de consommation d'opioïdes et d'antécédents de troubles bipolaires ont été identifiés comme des caractéristiques communes chez les personnes revenant aux urgences pour une psychose induite par une substance.Conclusions: Chez les patients des urgences souffrant de psychose due à une substance, près de la moitié des patients ont été hospitalisés, 40 % sont revenus aux urgences dans les 30 jours, dont un tiers pour une psychose due à une substance. Nous avons identifié des facteurs cliniquement pertinents communs à ceux qui reviennent avec une psychose récurrente induite par une substance.