Résumé: Introduction: Les femmes médecins urgentistes sont confrontées à une discrimination fondée sur le sexe tout au long de leur carrière. L'objectif de cette étude était d'explorer les perceptions et les expériences des médecins urgentistes en matière d'équité entre les sexes en médecine d'urgence.Méthodes: Nous avons procédé à une analyse secondaire des données d'une enquête menée précédemment auprès des médecins urgentistes canadiens sur les obstacles à l'équité entre les sexes en médecine d'urgence. Les réponses au sondage ont été analysées à l’aide d’une régression logistique pour déterminer l’incidence que le sexe, le milieu de pratique, les années écoulées depuis l’obtention du diplôme, la race, le statut de demandeur d’équité et le statut parental avaient sur l’accord sur l’équité entre les sexes en médecine d’urgence et cinq des énoncés de problème.Résultats: Au total, 710 participants ont répondu à l'enquête. La plupart d'entre eux sont des femmes (58.8 %), de race blanche (77.4 %), ont obtenu leur diplôme entre 2010 et 2019 (40 %), ont le titre de CCMF (médecine d'urgence) (47.9 %), exercent en milieu urbain (84.4 %), sont parents (62.4 %) et ne se déclarent pas en quête d'équité (79.9 %). Les médecins s'identifiant à des femmes étaient moins susceptibles de percevoir l'équité entre les sexes en médecine d'urgence, OR 0.52, IC [0.38,0.73]. Les médecins s'identifiant comme femmes étaient plus susceptibles d'être d'accord avec les déclarations sur les microagressions, OR 4.39, IC [2.66, 7.23] ; obstacles au leadership, OR 3.51, IC [2.25, 5.50] ; écart salarial entre les hommes et les femmes, OR 13.46, IC [8.27, 21.91] ; le manque de soutien pour le congé parental, OR 2.85, IC [1.82, 4.44]; et l’éducation sur l’alliance, OR 2.23 IC [1.44, 3.45] que les médecins s'identifiant comme hommes.Conclusion: Dans cette étude, les médecins s'identifiant à des femmes étaient moins susceptibles de percevoir qu'il y avait une équité entre les sexes en médecine d'urgence que les médecins s'identifiant à des hommes. Les femmes médecins s'accordent à dire qu'il existe davantage d'obstacles à l'avancement professionnel, notamment moins d'opportunités de leadership, un écart salarial entre les hommes et les femmes, un manque de politiques de congé parental pour favoriser le retour au travail et un manque d'éducation des hommes pour qu'ils deviennent des alliés. Les médecins s'identifiant à des hommes étaient moins conscients de ces inégalités. Les systèmes de santé doivent s'efforcer d'améliorer l'équité entre les sexes dans la médecine d'urgence, ce qui nécessitera une formation et un allié de la part des médecins qui s'identifient aux hommes.