Cette étude est une réflexion sur les principes juridiques et le statut du recours pour excès de pouvoir(REP), qui est l'un des contentieux administratifs représentatifs en France. Le REP, qualifié de contentieux objectif en France, a longtemps concurrence au recours de plein contentieux et s'est imposé au fil du temps comme le dernier rempart de contrôle de la légalité administrative. Ce REP se caractérise par une grande originalité en ce qui concerne la qualité à agir, l'objet du litige, l'étendue du procès et l'effet du jugement, ainsi que l'autorité du juge. En d'autres termes, étant donné qu’il est un recours objectif visant à obtenir l’annulation pour illégalité d'une décision administrative, le demandeur n'est pas tenu de prouver une atteinte à ses droits subjectifs et il suffit qu'il y ait (suffisamment et sûrement) un 'intérêt froissé'. Cela présente l’avantage de pouvoir permettre une prise de décision de manière flexible par le tribunal en fonction des cas spécifiques. D'autre part, il vise également un acte administratif unilatéral, appelé 'décision exécutoire'. C’est pourquoi, pour faire l'objet d'un REP, l'acte doit avoir un effet portant préjudice sur les droits et les intérêts du plaignant. Il peut s'agir non seulement d'un acte réglementaire ou d'un acte administratif, mais aussi d'un acte individuel ou d'un acte non réglementaire. Ce REP en France a traditionnellement commencé par un statut complémentaire par rapport au recours de plein contentieux, mais désormais leur frontière est devenue floue. Par exemple, dans le domaine des contrats administratifs, un tiers ne faisant pas partie du contrat peut contester la validité du contrat par le biais d'un recours de plein contentieux, cependant un acte individuel (ou une sanction) peut faire l'objet d'un plein contentieux objectif conformément à la loi spéciale et aux jurisprudences du Conseil d'État. Ainsi, certains recours de plein contentieux ont un caractère objectif, mais inversement, il y a des REP qui ont une nature subjective par le biais de la législation. En outre, à mesure que les juges du REP se sont vu confier divers pouvoirs, tels qu’une injonction, il est observé que le REP et le recours de plein contentieux tendent à se rapprocher l'un de l'autre. Pour cette raison, l'originalité du REP fait l'objet d'un certain scepticisme, malgré cela, en France, il continue d'évoluer avec sa propre fonction et son propre statut. On s'attend aussi à ce que l'intérêt et la recherche sur le REP en France pourront fournir de nombreuses implications législatives pour une éventuelle révision de la loi sur le contentieux administratif en Corée à l'avenir.