Background: Surgery for pheochromocytoma (PCC) can cause excessive catecholamine release with severe hypertension. Alpha blockade is the mainstay of preoperative management. The aim of this study was to evaluate the efficacy and tolerance of Intra- enous I ) Urapi il, a ompetitive short a ting α1 receptor antagonist, in the prevention of peri-operative hemodynamic instability of patients with PCC. Methods: This retrospective observational study included 75 patients (79 PCC) for a PCC removal surgery from 2001 to 2017 at the Bordeaux University Hospital. They received, 3 days before surgery, continuous intravenous infusion of urapidil with stepwise increase to the maximum tolerated dose. Urapidil was maintained during the procedure and stopped after clamping the adrenal vein. Plasma catecholamine concentrations were measured during surgery. Hypertensive peaks (SAP > 160 mmHg) and tachycardia > 100 beats/mn were treated with boluses of nicardipine 2 mg and esmolol 0.5 mg/kg. Results: We recorded 20/79 (25%) cases with systolic arterial pressure (SAP) > 180 mmHg. Only 11/79 (14%) had hypotension with SAP < 80 mmHg. Peaks of catecholamine secretions were observed preferentially during peritoneal insufflation and tumor dissection (p < 0.05). A correlation was found between tumor size (mm) and the highest norepinephrine levels [r = 0.288, p = 0.015] and between hypertensive peaks (mmHg) and the highest norepinephrine levels [r = 0.45, p = 0.017]. No mortality was reported. The median [range] postoperative hospital stay was 4[2-9] days. Conclusion: IV urapidil limits hypertensive and hypotensive peaks during PCC surgery, and corresponds to surgical imperatives allowing a short hospital stay, thanks to its « on-off » effect.
Introduction : la chirurgie laparoscopique de phéochromocytome (PCC) peut provoquer une libération excessive de catécholamines responsable d’hypertension sévère. Les alpha-bloquants sont le pilier de la prise en charge préopératoire L’objectif de cette étude était d’évaluer l'efficacité et la tolérance de l'Urapidil intraveineux (IV), un antagoniste compétitif des récepteurs α1 de courte durée d'action, afin de prévenir l'instabilité hémodynamique péri-opératoire des patients atteints de PCC. Méthode : 75 patients (79 PCC) opérés d'une ablation de PCC ont été inclus dans notre étude observationnelle rétrospective, entre 2001 et 2017 à l'hôpital universitaire de Bordeaux. Ils recevaient, 3 jours avant la chirurgie, une perfusion continue d'Urapidil augmentée par paliers jusqu'à la dose maximale tolérée. L'Urapidil était maintenu durant toute la procédure puis stoppé dès le clampage de la veine surrénalienne. Les concentrations plasmatiques de catécholamines étaient mesurées pendant la chirurgie. Les pics hypertensifs (PAS > 160 mmHg) et les tachycardies > 100 battements/mn étaient traités par des bolus de nicardipine 2 mg et d’esmolol 0 5 mg/kg. Résultats : nous avons enregistré 20/79 (25%) cas présentant une pression artérielle systolique (PAS) > 180 mmHg. Seulement 11/79 (14%) ont eu une hypotension avec PAS < 80 mmHg. Les pics sécrétoires de catécholamines ont été observés préférentiellement durant l'insufflation du pneumopéritoine et la dissection tumorale (p < 0.05). Une corrélation a été retrouvée entre la taille de la tumeur (mm) et la concentration maximale de noradrénaline [r = 0.288, p = 0.015], et entre les pics tensionnels (mmHg) et la concentration maximale de noradrénaline [r = 0.45, p = 0.017]. Aucune mortalité n'a été rapportée. La durée d'hospitalisation médiane [range] était de 4 [2-9] jours. Conclusion : L'Urapidil IV limite l'apparition de pics hypertensifs et hypotensifs au cours de la chirurgie de PCC, répond aux impératifs chirurgicaux, et permet une durée d'hospitalisation courte, grâce à son effet «on-off».