Cet article examine la manière dont les adolescents du camp de réfugiés, de Nakivale en Ouganda, explorent "umwidegemvyo" qui peut se traduire comme "liberté" en ce qui concerne leur sexualité. Nous nous appuyons sur une étude de recherches ethnographiques menée entre août et novembre 2017 auprès d'adolescents âgés de 13 à 19 ans. Nos recherches s'appuient sur des entretiens individuels menés de manière approfondie, des groupes de discussion, et une observation des participants. Nous présentons une appréciation contextuelle de cette notion de "liberté" et ses répercussions sociales sur la vie sexuelle et les relations amoureuses de ces adolescents. Nous démontrons comment les adolescents attribuent leurs expériences et pratiques sexuelles à la liberté vécue dans le contexte du camp des réfugiés, ceci inclut le sexe vécu de façon expérimentale, le sexe comme moyen de se soulager du stress et les rapports sexuels transactionnels. Toutefois, leur point de vue sur cette liberté est ambivalent : car si un certain degré de liberté est souhaitable, ils qualifient l'excès de liberté de "kutitabwaho n'ababyeyi" pouvant être traduit de "négligence parentale", qui implique l'absence de contrôle parental, et le fait que les parents ne subviennent plus (ou pas) aux besoins émotionnels et financiers de leurs enfants. [ABSTRACT FROM AUTHOR]