Le cuivre a occupé une place d'importance dans les discussions sur la complexité sociale des cultures de la côte Nord-Ouest. Les coppers, des feuilles de cuivre semblables à des boucliers de taille variable, étaient une forme de richesse héréditaire qui, durant les potlatchs, était mise en évidence, donnée en cadeaux ou détruite rituellement; et des artefacts en cuivre ont été trouvés dans des sépultures humaines. Le premier phénomène est bien documenté dans les sources ethnographique et historique, tandis que le deuxième phénomène est moins bien compris. Cette étude puise dans la littérature publiée et non publiée pour présenter une vue d'ensemble de l'incidence du cuivre dans les contextes archéologiques préeuropéens en Colombie-Britannique. Notre enquête s'inscrit dans le cadre d'une approche propre à l'archéologie comportementale et cherche à comprendre le processus d'innovation dans le travail du cuivre et les processus impliqués. Au travers de ce projet, nous démontrons que: le cuivre est rare dans les contextes préeuropéens à travers la province, qu'il y eut probablement plus d'une instance d'innovation locale dans le domaine du cuivre et que, contrairement aux suggestions précédentes, la région Déné du centre-sud de l'Alaska et du sud-ouest du Yukon, riche en cuivre, ne peut pas être la source de la majorité des exemples d'utilisation du cuivre dans la province. Nous proposons des hypothèses pour expliquer la distribution préeuropéenne du cuivre en Colombie-Britannique prenant en compte à la fois l'invention locale et la diffusion, non pas pour offrir un verdict final sur le sujet, mais plutôt pour stimuler des recherches additionnelles. [ABSTRACT FROM AUTHOR]