Le processus d'intégration et d'inclusion des personnes immigrantes comprend de multiples étapes et mobilise de nombreux acteurs individuels et institutionnels, notamment des groupes religieux qui ne se contentent pas d'offrir des services de nature religieuse, mais proposent également des activités de nature sociale ou communautaire. Prenant appui sur des données issue d'une recherche qualitative conduite auprès de pasteurs et de fidèles d'assemblées protestantes évangéliques de la région métropolitaine de Montréal, nous insistons sur la diversité des activités que ces Églises proposent à leurs membres qui vivent l'expérience de l'immigration. Nous montrons qu'elles ne se contentent pas de dupliquer des services offerts par d'autres organismes, en particulier des organismes communautaires, mais qu'elles possèdent des spécificités qui leurs sont propres. Pour ce faire, nous mobilisons une conception relationnelle de la religion qui place au premier plan les interactions entre les individus. Ce faisant, nous mettons de l'avant l'idée selon laquelle la spécificité et l'efficacité de leurs interventions résident dans la nature particulière des liens sociaux qui se tissent entre les membres, liens qui pourront être mobilisés par les nouveaux arrivants à différents moments dans leur processus d'intégration. Les Églises jouent ainsi un rôle unique du fait de leur capacité à favoriser les interactions entre leurs membres, à activer les liens de solidarité, et à faire circuler des informations utiles aux nouveaux arrivants. [ABSTRACT FROM AUTHOR]