Des études phylogénétiques ont montré que la plupart des clades de Prunus sont bien étayés par la structure de la fleur, mais la plupart des taxons du groupe racémiforme n'ont pas encore été réévalués et pourraient contribuer à mieux comprendre les liens systématiques des sous-genres. Les auteurs ont examiné le développement des inflorescences et des fleurs chez Prunus laurocerasus L. (subg. Laurocerasus) et P. serotina Ehrh. (subg. Padus I) par microscopie électronique à balayage. Leurs résultats indiquent qu'ils partagent plusieurs caractéristiques du développement floral mais qu'ils diffèrent dans les aspects suivants : (i) toutes les fleurs se développent pleinement et chaque fleur est entourée d'une bractée et de deux bractéoles qui, plus tard, arrêtent de se développer (vs la fleur terminale dégénère et seule une bractée unique sous-tend chaque fleur); (ii) le style ressort du bourgeon floral (vs le style est courbé et est situé entre les anthères) ; (iii) le tégument externe se forme près du tégument interne (vs au milieu de l'ovule) et (iv) un obturateur apparaît après la formation des deux téguments (vs simultanément avec le tégument interne). Même si ces résultats sont préliminaires, des différences quant aux caractéristiques du développement floral étayent les différentes origines de Prunus des sous-genres Laurocerasus et Padus selon les études phylogénétiques moléculaires. [Traduit par la Rédaction] [ABSTRACT FROM AUTHOR]