Résumé: Contexte: La prolongation de la durée pendant laquelle une parturiente est laissée assise après l’induction d’une rachianesthésie (c’est-à-dire le temps assis) a connu des succès variables pour la réduction de l’hypotension au cours de césariennes. Cela peut-être dû au manque de renseignements concernant la relation dose-réponse des temps assis et de la fréquence de l’hypotension.Méthodes: Des parturientes à terme dont l’accouchement par césarienne était programmé ont été randomisées pour recevoir 11,25 mg ou 15,0 mg de bupivacaïne hyperbare à 0,75 % par voie intrathécale et elles sont restées en position assise après l’injection pendant une durée déterminée par une méthode d’allocation haut-bas séquentielle. Elles ont alors été placées dans une position couchée avec tilt latéral et leur tension artérielle a été mesurée toutes les minutes. Une hypotension préaccouchement a été estimée présente si on constatait une chute de la pression artérielle systolique > 20 % par rapport à la valeur de référence. Le temps assis auquel 50 % des parturientes évitaient l’hypotension préaccouchement (temps assis médian efficace) a été déterminé par régression isotonique.Résultats: Cinquante patientes ont été étudiées. Dans les groupes 11,25 mg et 15,0 mg, le temps assis médian efficace (intervalle de confiance [IC] à 95 %) a été, respectivement, de 130 secondes (IC à 95 %: 117 à 150) et de 385 secondes (IC à 95 %: 381 à 396).Conclusions: Il existe un temps assis après injection intrathécale de bupivacaïne hyperbare où 50 % des patientes n’éprouvent pas d’hypotension. Ce temps assis augmente avec l’augmentation de la dose de bupivacaïne. De nouvelles études sont requises pour déterminer la relation complète entre le temps assis et l’hypotension pour d’autres doses d’anesthésiques et pour étudier l’utilité clinique de cette technique pour la prévention de l’hypotension. Cette étude a été enregistrée sur le site www.clinicaltrials.gov (NCT01561274).