Résumé: Objectifs: Les lesbiennes, les hommes gais et les personnes bisexuelles (LGB) déclarent une moins bonne santé mentale que les personnes hétérosexuelles, mais cette disparité peut varier selon l’emplacement social, et elle peut être modérée par l’appartenance communautaire.Méthode: Nous avons examiné ces relations à l’aide de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2015–2016. Nous avons utilisé des modèles de régression log-binomiaux pour estimer les associations entre la santé mentale autoévaluée et les emplacements sociaux (l’orientation sexuelle, le genre, la race, l’immigration, l’instruction, le revenu), l’appartenance communautaire et les interactions entre les variables explicatives.Résultats: La mauvaise santé mentale était 1,79 fois (IC de 95% : 1,37–2,33) plus élevée chez les lesbiennes et les hommes gais et 3,3 fois (IC de 95% : 2,89–3,76) plus élevée chez les personnes bisexuelles que chez les personnes hétérosexuelles. Les participantes et les participants LGB de tous les emplacements sociaux ont déclaré une moins bonne santé mentale que les personnes hétérosexuelles, et les personnes bisexuelles ont systématiquement fait état d’une moins bonne santé mentale. Une forte appartenance communautaire modifie cette relation en réduisant les disparités pour toutes les orientations sexuelles et tous les emplacements sociaux.Conclusion: Les croisements entre les différents emplacements sociaux et l’appartenance communautaire devraient être pris en compte lorsqu’on aborde les besoins de santé mentale des Canadiennes et des Canadiens LGB.