Millet (Nicolas). — Men that make the mountain smile... Wine growing customs at the foot of the Jura and the Alpes. The present work, that does not intend to be exhaustive, simply aims to bring some light to certain customs spécifié to mountain vineyards. It concerns vineyards of the régions of Ain, Savoie, Haute-Savoie, Drôme et Isère, which in the 80's spread out for more than 25 000 hectares. Even though one may choose appropriate soils, it is still true that mountain viticulture has to be less demanding, as the optimal production period is narrow and the monks will, like the peasants later, be always a bit surprised but proud to harvest ripe and sweet grapes that had escaped from both frost and hail. However, the growing customs together with the vine varieties will adapt to these hazardous situations and will thus favour the spreading of the vineyard to the plains. We will demonstrate the efficiency of such cultures usually planted with trees, as is well masteres in Italy (espalier-trained vine). To this colonization by plants will succeed that of houses, the basis of exchanges between the upper and lower régions of the massifs which will become com-plementary : men will be able furnish that which their immediate soil can not give. The heart of the montain thus opens, and to unité people is quite often to unité the lands also. Le Monde Alpin et rhodanien, le-2e trimestres 1994. Les chemins du vin, pp. 23 à 57.
Millet (Nicolas). — Ces hommes qui font sourire la montagne... Pratiques vigneronnes au pied du Jura et des Alpes. Le présent travail, qui ne prétend à aucune exhaustivité, cherche simplement à éclairer certaines pratiques singulières aux vignobles montagnards. Il porte sur les vignobles des départements de l'Ain, de la Savoie, de la Haute-Savoie, des Hautes-Alpes, de la Drôme et de l'Isère, qui s'étendaient à la fin des années 80 sur plus de 25 000 ha. Même en choisissant des terroirs appropriés, il est vrai que la viticulture de montagne se doit d'être peu exigeante, car la fenêtre de production optimale est étroite et les moines, comme plus tard les paysans, seront toujours un peu surpris mais fiers de vendanger des grappes mûres et sucrées n'ayant subi ni le gel, ni la grêle. Toutefois, les modes de conduite et les cépages s'adapteront à ces situations périlleuses et favoriseront l'extension du vignoble dans la plaine. Nous montrerons l'efficacité de ces cultures souvent complantées, comme on sait si bien le faire en Italie (vignes sur hautains). A cette colonisation par les plantes succédera celle par l'habitat, fondement des échanges entre le haut et le bas des massifs qui deviendront complémentaires : les hommes pourront rapporter ce que leur terroir de proximité ne peut leur fournir. Le cœur de la montagne s'ouvre alors, et unir les jeunes gens, c'est bien souvent aussi unir les terroirs. Le Monde Alpin et rhodanien, 1e-2e trimestres 1994. Les chemins du vin, pp. 23 à 57.