preoccupation centrale du monde de la recherche. La plupart des analystes voient dans la mondialisation un vecteur de liberation des plaisirs et des modes de consommation, ideologiquement purs. Cette interpretation doit pourtant etre examinee avec attention afin de mettre en evidence les strategies complexes et nuancees qui, a l’echelle locale, mediatisent – et contrarient parfois – la diffusion internationale des biens culturels, comme la musique. Tel est l’objectif de cette contribution. Ce texte s’interroge sur le site de plaisir ambivalent et contradictoire que constitue la musique americaine, ou plus largement occidentale, en Ouganda. La musique occidentale est certes presente depuis longtemps dans le pays, mais elle est a present confrontee a de nouveaux defis. Auparavant, en effet, la plupart des musiques occidentales etaient consommees, si l’on peut dire, dans leur « forme pure ». Dans les annees 60, on dansait sur la musique originale de James Brown ou l’on dansait la valse dans un style victorien de crainte d’etre accuse de ne pas adopter les manieres raffinees des maitres colonisateurs. Aujourd’hui, avec les progres de la technologie et l’elargissement des espaces