Les forêts pluviales du Gabon, omniprésentes, couvrent 85 % de la superficie du pays. Considérées comme des forêts primaires ayant toujours existé, elles font l’objet d’une exploitation industrielle capitale pour l’économie nationale et depuis peu, d’études scientifiques dans l’optique de la définition de politiques de conservation de leur biodiversité comme d’insertion dans un développement durable. Divers indicateurs montrent que ces forêts sont fragiles et très sensibles aux aléas environnementaux. Dans leur physionomie actuelle elles sont relativement récentes à l’échelle géologique puisque façonnées par les changements paléoécologiques de l’Holocène mais aussi du Pléistocène dont elles portent les stigmates. Dans un contexte de sous-peuplement il apparaît paradoxalement qu’elles n’ont pas échappé à une emprise humaine, perceptible à divers degrés, et qui a laissé des empreintes discrètes mais significatives s’avérant très anciennes et généralisées. Aujourd’hui, bien que sous la menace d’une exploitation forestière accrue jointe à un accroissement de la variabilité pluviométrique, la déprise humaine due à l’exode rural favorise la conservation des écosystèmes forestiers. Ecological, Human and Palaeoecological incidences on the evolution of the forests of Gabon : a synthesis. The forest of Gabon covers 85% of the country. Regarded as primary forests, they are the object of a capital industrial exploitation for the national economy. Recently they are also the subject of scientific studies in the idea to define programs of conservation for a long terme development. Various indicators show that these forests are fragile and sensitive to the climate changes. They are recent forests on a geological scale since worked by the modifications of the environment during Holocene and Pleistocene, which left traces. In a geographical context of under human settlement, they do not have however escaped with a human influence which even discrete, proved to be significant, old and generalized with all the country. Today, and although locally threatened by some badly managed exploitation and a pluvial imbalance, these forests profit from the weakness of human settlement what supports a good conservation of their ecosystems.