Objectifs. - Les bactéries multirésistantes (BMR) sont un problème de santé publique. Implanté sur KAIA (Kabul International Airport) depuis 2009, l’hôpital médico-chirurgical (HMC) participe au soutien des forces de l’OTAN. Sa conformation et son rôle en fond un modèle unique d’écologie microbiologique. Nous proposons d’étudier les BMR dans cet hôpital. Matériels et méthodes. - Étude prospective observationnelle menée entre le 1er juin et le 30 septembre 2011. Tout prélèvement bactériologique revenu positif lors de la prise en charge initiale ou au cours d’hospitalisation d’un personnel militaire (français ou étranger) ou civil afghan était inclus. Trois groupes de BMR ont été définis : les Staphylococcus aureus résistants à l’oxacilline, les entérobactéries résistantes aux céphalosporines de 3e génération (C3G) et les Pseudomonas et Acinetobacter résistants à la ticarcilline. Résultats. - 118 prélèvements sont revenus positifs. 21 concernent des Staphylococcus aureus, 47 concernent les entérobactéries, 11 concernent le groupe Pseudomonas/Acinetobacter et 39 ne concernent pas le groupe d’étude. 34 BMR sur 118 (29 %) sont retrouvées, dont Staphylococcus 5/34 (14,7 %), entérobactéries 22/34 (64,7 %) et Pseudomonas/Acinetobacter 7/34 (20,6 %). Discussion. - Un nombre important de patients (29 %) étaient infectés par une BMR au cours de leur hospitalisation à l’HMC de KAIA. La deuxième problématique est qualitative, avec une inadéquation entre l’écologie du milieu, les principes d’épidémiologie, d’hygiène et de microbiologie, et les thérapeutiques disponibles. Conclusion. - L’utilisation du ST et du PLYO en substitution, respectivement, des concentrés plaquettaires et des PFC, permet d’apporter des soins de qualité dans un contexte logistiquement contraint tout en maîtrisant les coûts.