Cette étude évalue les performances thermiques d’une paroi de mortier cimentaire contenant des microcapsules de matériau à changement de phase (MCP) biosourcé (cette paroi est désignée M15D) et d’une paroi de référence sans MCP (désignée M0). Un dispositif expérimental a été conçu pour créer un environnement bi-climatique afin de soumettre chaque paroi à des conditions contrôlées représentatives de l’environnement extérieur sur l’une des faces et de l’environnement intérieur sur l’autre face. Concernant les conditions extérieures, deux types de variations de température ont été appliqués : une sollicitation cyclique comportant une période de 12h à 40°C et une période de 12h à 15°C, et un créneau de chauffage de 20°C à 40°C suivi d’une exposition prolongée à 40°C pendant plusieurs jours jusqu’à obtention d’un régime stationnaire. Ces essais sont réalisés à hygrométrie constante (50% d’humidité relative). Des capteurs de température insérés à différentes profondeurs ont permis d’évaluer les gradients de température au sein des parois exposées à ces différentes sollicitations. Globalement, des réponses assez similaires ont été obtenues pour les deux parois, avec cependant des extremums de température légèrement en retrait (de l’ordre de 1 à 1,2°C) pour la paroi M15D par rapport à M0, au niveau de la face extérieure et à différentes profondeurs. Ce résultat semble indiquer que l’incorporation des MCP peut contribuer à amortir l’effet des variations de température du milieu extérieur, bien que l’ampleur de ce phénomène reste assez faible.