Objectif : rapporter notre expérience et préciser le devenir des patients atteints d’hépatites fulminantes. Méthodes : analyse rétrospective monocentrique incluant tous les patients ayant présenté une hépatite fulminante hospitalisés au CHU de Martinique entre 2007-2016 ; expression des résultats en moyenne ± SD ou %. Résultats : En 9 ans, 36 patients ont été hospitalisés dans notre hôpital pour hépatite fulminante dont 11 par le paracétamol et 8 d’origine indéterminée. L’âge moyen était de 49±13 ans, avec 21 hommes et 15 femmes. Le score IGS2 était de 24 +/- 11. Vingt-sept patients ont reçu du N- acétylcystéine (NAC) ou un traitement spécifique en rapport avec l’étiologie. Vingt-cinq patients ont présenté un syndrome de défaillance multivicérale dont 21 dans le groupe non transféré. Dix-neuf patients ont bénéficié d’un avis de centre référent, 9 ont été transférés et 3 transplantés (2 intoxications au paracétamol et 1 hépatite auto immune). Pour les patients transférés, l’âge moyen était de 39±7 ans, l’étiologie était principalement une intoxication au paracétamol (6 sur 9). La survie était de 66% pour la population générale, quatre décès sont secondaires à un syndrome de défaillance multiviscérale, deux sont dus à un choc hémorragique et un à une hypertension intracrânienne. Trois patients sont décédés avant ou pendant le transfert. Une limitation/arrêt des thérapeutiques a été décidé chez 2 patients compte tenu des comorbidités. L’absence d’administration de N-acétylcystéine (NAC), la présence de SDMV et une encéphalopathie hépatique sévère à la prise en charge étaient des facteurs liés significativement au décès. Conclusion : La survie des patients présentant une hépatite fulminante est améliorée par la collaboration avec un centre spécialisé, un transfert précoce et l’administration de NAC.