Les attitudes qu’ont les conseillers de traitement dans le suivi de traitement de leurs clients homosexuels, bisexuels et transsexuels (LGBT) peuvent avoir des effets significatifs sur la guérison de leurs clients et ainsi justifient plus de recherche. Il existe une perception courante mais qui reste encore à démontrer que les personnes LGBT sont plus acceptées dans les régions urbaines (et donc dans des programmes de traitement urbains) et que les conseillers travaillant en ville ont une meilleure connaissance des besoins de la communauté LGBT. Cette étude examine les attitudes et les connaissances des conseillers de traitement de deux régions géographiques: la zone urbaine de Chicago (n = 109) et la partie rurale de l’Iowa (n = 242) en 2002. L’instrument évalue les données démographiques, les connaissances et l’expérience des conseillers travaillant avec les clients LGBT et les attitudes envers ces clients (une adaptation de l’échelle de notation établie par Herek portant sur les relations conseillers/patients homosexuels). Seulement quelques différences entre les conseillers des zones urbaines et rurales ont pu être identifiées: il y avait plus de diversité raciale chez les conseillers venant de Chicago et ceux-ci avaient une plus grande tendance à avoir grandi dans une zone urbaine que leurs confrères de l’Iowa. De manière générale, ces derniers ont un niveau d’études légèrement supérieur. Les thérapistes font part du fait qu’ils ont eu beaucoup plus de relations avec des clients LGBT, aussi bien qu’une formation continue plus spécifiquement adaptée aux personnes LGBT. Cependant, ils n’avaient pas des attitudes plus positives et ils n’exposaient pas plus de connaissance sur des questions spécifiques LGBT qui pouvaient avoir un impact sur le traitement médical de l’alcool et des drogues. En général, les conseillers des deux régions n’ont pas suivi une formation spécifiquement adaptée aux besoins des clients LGBT, et presque la moitié d’entre eux fait preuve d’une attitude négative ou ambivalente en ce qui concerne le traitement des clients LGBT. Ils ne possèdent pas la connaissance nécessaire dans le domaine juridique, par exemple le concubinage des couples homosexuels et la procuration, des concepts du concubinage homosexuel et de l’homophobie réprimée, et les questions portant sur le fonctionnement de la famille d’origine et la famille actuelle. [ABSTRACT FROM AUTHOR]