Epidémiologie descriptive du trouble dépressif majeur au Canada en 2012 Objectif : L'épidémiologie du trouble dépressif majeur (TDM) a été décrite pour la première fois dans la population canadienne nationale en 2002. L'information mise à jour est maintenant offerte par une enquête de 2012 : l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - Santé mentale (ESCC-SM). Méthode : L'ESCC-SM a utilisé une adaptation de l'Entrevue composite diagnostique internationale de santé mentale mondial de l'Organisation mondiale de la santé et disposait d'un échantillon de n = 25 113. Les variables démographiques, le traitement, les comorbidités, l'idéation suicidaire, et les stigmates perçus ont été évalués. L'analyse a estimé les fréquences et les rapports de prévalence corrigés et non corrigés. Toutes les estimations incorporaient les méthodes d'analyse pour rendre compte des effets complexes de la méthodologie de l'enquête. Résultats : La prévaience du TDM sur un an était de 3,9 % (IC à 95 % 3,5 % à 4,2 %). La prévalence était plus élevée chez les femmes et dans les groupes plus jeunes. Chez les répondants ayant souffert du TDM l'an dernier, 63,1 % avaient demandé un traitement et 33,1 % prenaient un antidépresseur (AD); 4,8 % avaient abusé de l'alcool l'an dernier et 4,5 % étaient dépendants de l'alcool. Toujours chez les répondants ayant souffert du TDM l'an dernier, la prévalence de l'utilisation de cannabis était de 2,5 % et celle de la dépendance au cannabis était de 2,9 %. En ce qui concerne les drogues autres que le cannabis, la prévalence d'abus était de 2,3 % et celle de la dépendance, de 2,9 %. Des tentatives de suicide ont été déclarées par 6,6 % des répondants ayant souffert du TDM l'an dernier. Parmi les répondants ayant accès au traitement, 37,5 % percevaient que les autres avaient une opinion négative à leur égard ou qu'ils les traitaient injustement en raison de leur trouble. Conclusions : Le TDM est une affection commune, coûteuse, et stigmatisée au Canada. La recherche de l'aide de professionnels était rapportée à une fréquence plus élevée que dans les études canadiennes précédentes, mais l'utilisation d'AD n'a pas augmenté chez les Canadiens souffrant de TDM. [ABSTRACT FROM AUTHOR]