L'augmentation récente de le rayonnement ultraviolet B est l'une des hypothèses avancées pour expliquer les déclins appréhendés ou observés du crapaud de l'ouest (Bufo boreas Baird et Girard, 1852) dans presque tout l'ouest des É.-U.; certaines expériences y ont d'ailleurs démontré que l'UV-B ambiant peut réduire la survie des embryons. Nous avons déterminé l'occupation du territoire par B. boreas en fonction des doses journalières d'UV-B à 172 sites potentiels de reproduction dans le parc national Glacier, Montana, afin d'évaluer si l'UV-B limite la répartition des crapauds. Les estimations du dosage ont été basées sur des mesures d'UV-B au niveau du sol et sur les effets de l'altitude, de la topographie locale, des caractéristiques de la végétation et de l'atténuation dans la colonne d'eau. Nous avons aussi examiné les variations temporelles de l'UV-B en surface, ainsi que la couche de neige au printemps afin de savoir si les populations ont pu être soumises à des expositions accrues au cours des dernières décennies. Nous n'avons rien trouvé qui appuie l'hypothèse selon laquelle l'UV-B limite la répartition de la population dans le parc, même lorsque nous analysons les données sur les étangs de haute altitude séparément. Au contraire, les crapauds sont plus susceptibles de se reproduire dans les masses d'eau qui reçoivent les doses estimées d'UV-B les plus fortes. L'absence de tendance décelable de l'UV-B en surface depuis 1979, combinée à une fonte des neiges plus précoce dans la région et une densité accrue des forêts en haute altitude, laisse croire que les embryons et les larves de B. boreas n'ont vraisemblablement pas été exposés à une augmentation de l'UV-B.[Traduit par la Rédaction] [ABSTRACT FROM AUTHOR]