La protéine SLAM (CD150) et la nectine-4 sont les deux principaux récepteurs des morbillivirus responsables de la pathogenèse virale et de l'expansion de la gamme d'hôtes. Récemment, des infections aux morbillivirus ont été rapportées chez des hôtes inhabituels, dont des espèces en danger, constituant alors une menace à leur conservation. Afin de comprendre l'expansion de la gamme d'hôtes des morbillivirus, les auteurs ont généré des séquences pleine longueur des récepteurs de morbillivirus (SLAM de la chèvre, du mouton et du chien et nectine-4 de la chèvre), et tenté d'établir leur rôle dans la détermination du tropisme d'hôte. Un haut niveau d'identité en acides aminés a été observé entre les séquences d'espèces apparentées et la reconstruction phylogénétique montrait que les séquences des récepteurs des carnivores, des mammifères marins et des petits ruminants étaient séparément regroupées. L'analyse de la région de liaison du ligand (région V, acides aminés 52–136) de SLAM révélait un forte identité en acides aminés entre les SLAM des petits ruminants et des bovins. La comparaison entre la SLAM canine et celle des ruminants et des espèces non canines révélait des différences notables, dont des différences de charge. Des différences significatives entre la SLAM féline et la SLAM canine ont été rapportées. Les motifs de liaison sur la nectine-4 (motifs FPAG et acides aminés 60, 62 et 63) s'avéraient conservés chez le mouton, la chèvre et le chien. Les différences rapportées quant à la région de liaison du ligand pourraient être responsables du niveau de sensibilité ou de résistance d'une espèce envers un morbillivirus particulier. [Traduit par la Rédaction] [ABSTRACT FROM AUTHOR]