Cette étude visait à identifier des sous-groupes d’hommes qui ont des rapports avec des hommes et un risque élevé pour l’infection par le VIH. Des données de l’enquête suédoise MSM2013 ont été analysées avec un intérêt particulier pour les répondants ayant déclaré avoir eu des rapports anaux non protégés dans les douze derniers mois (n = 714). Une analyse pondérée de classe latente des covariables et des résultats distaux a été conduite pour identifier des sous-groupes d’hommes ayant en commun des caractéristiques liées à leurs pratiques sexuelles. Quatre classes latentes ont émergé : les « expérimentaux », les passifs (bottom), les réducteurs de risques et les clubbeurs. Les « expérimentaux » semblent être ceux qui se sont le plus distingué des autres classes. Ils avaient une forte expérience du bareback, de l’utilisation du poppers et du fist-fucking. Plus le nombre de partenaires occasionnels et de dévoilements de la séropositivité au VIH était important, plus la probabilité de faire partie des « expérimentaux » était forte. L’étude n’a révélé aucune preuve d’une association entre les connaissances auto-évaluées sur la prévention du VIH et un moindre engagement dans des pratiques à risque. De ce fait, les interventions axées sur les connaissances pourraient ne pas être les mieux adaptées pour la réduction de la transmission du VIH. La diversité de ces hommes, basée sur des modèles de pratiques sexuelles communes, doit être prise en compte lors de l’élaboration des futures interventions de prévention du VIH. [ABSTRACT FROM PUBLISHER]