Résumé: L'horticulture est l'une des branches de l'agriculture dont la croissance est la plus rapide en Tanzanie. Les relations entre les femmes et les hommes dans les ménages producteurs et commerçants de légumes doivent être comprises pour que le développement de la chaîne de valeur soit équitable. Cette étude, réalisée dans le nord et le centre de la Tanzanie, est basée sur des données d'enquêtes, de discussions de groupe (focus groupe) et d'entretiens semi-directifs. Elle examine les perceptions des commerçants et des producteurs hommes et femmes quant à la participation de la main-d'œuvre aux chaînes de valeur traditionnelles des légumes et les gains (revenus et dépenses) qui en découlent. L'on a constaté que les agriculteurs ont signalé une répartition du travail plus équilibrée au sein des ménages, associée à une répartition des revenus et des dépenses moins équilibrée. Au contraire, les commerçants ont indiqué une répartition du travail moins équilibrée et cela allait de pair avec une répartition plus équilibrée des benefices au sein des ménages. Les agriculteurs ont fait un lien entre le développement limité des ménages et le déséquilibre dans la répartition des bénéfices, mais également avec le manque de confiance et de coopération entre les conjoints. Nous soulignons l'importance des approches transformatrices de genre dans les chaînes de valeur agricoles. [ABSTRACT FROM AUTHOR]