Les perturbateurs endocriniens sont définis par la Commission européenne comme «une substance ou un ensemble exogène qui altère les fonctions du système endocrinien, et par conséquent, engendre des effets néfastes sur la santé d'un organisme intact, sa descendance, ou des (sous)populations». Les perturbateurs endocriniens sont omniprésents. Le but de cet article est de résumer les potentiels effets néfastes d'une exposition in utero aux perturbateurs endocriniens, dans la littérature scientifique récente, en particulier sur la santé masculine. Cet article n'inclue pas les études animales. Au niveau de l'appareil reproducteur masculin, les perturbateurs endocriniens sont potentiellement impliqués dans la modification de la distance anogénitale, des hormones sexuelles, le risque de cryptorchidie ou d'hypospadias, l'altération de la qualité du sperme, le risque de cancer testiculaire, et le début de la puberté. Par ailleurs, des troubles neurodéveloppementaux et du comportement, des modifications de métabolisme et d'adiposité, et la régulation des hormones thyroïdiennes (liste non-exhaustive) seraient également en partie attribuables à des perturbateurs endocriniens. Malgré de nombreuses études épidémiologiques, des divergences persistent et le niveau de preuve reste limité chez l'humain. [ABSTRACT FROM AUTHOR]