La relation prédateur - proie entre le vison d'Amérique (Neovison vison (Schreber, 1777); anciennement connu sous le nom de Mustela vison Schreber, 1777) et le rat musqué (Ondatra zibethicus (Linnaeus, 1766)), bien étudiée au Canada, a fait avancer la compréhension des cycles de populations, y compris l'influence de la dépendance sur la densité et les réactions différées des prédateurs à l'abondance des proies. Le prolongement des motifs observés au Canada dans la moitié sud des aires de répartition indigènes de ces espèces n'est toutefois pas encore établi avec certitude. Nous avons utilisé des données pour les États-Unis afin de créer une série chronologique de 41 ans (1970–2011) de rapports de capture de visons et de rats musqués pour 36 états. Une fois évacués les effets des prix des peaux, nous avons utilisé des modèles de densité spectrale autorégressifs de 2e ordre et de Lomb–Scargle pour cerner la présence et la périodicité de cycles de populations des rats musqués. Nous avons en outre vérifié la présence d'indices d'une dépendance différée ou directe sur la densité et d'une dynamique des populations modulée par les prédateurs. Nos résultats indiqueraient que les populations de rats musqués pourraient être cycliques dans certaines parties des États-Unis, les résultats variant toutefois selon l'approche de modélisation et les analyses de Lomb–Scargle produisant des estimations de paramètres plus précises. Les durées de cycle observées sont plus longues que prévu et leur amplitude est faible, la prudence étant donc de mise lors de l'interprétation de ces résultats. Nous n'avons relevé aucun indice d'une relation prédateur-proie modulée par une réaction différée du nombre de visons d'Amérique. Les prises de peaux de vison et de rat musqué rapportées sont en bonne partie corrélées dans toute la région, ce qui porte à croire que des facteurs externes synchronisent vraisemblablement les deux populations. [Traduit par la Rédaction] [ABSTRACT FROM AUTHOR]