Résumé: Les patients cancéreux ne sont pas à l'abri du mésusage des antibiotiques. Les pharmaciens cliniciens pourraient participer à réduire ce phénomène. L'objectif de cette étude était d'évaluer la pertinence des prescriptions des antibiotiques et des antifongiques dans un hôpital d'oncologie avant et après les activités de pharmacie clinique. Méthodes. Une étude rétrospective a été menée sur les prescriptions des anti-infectieux sur deux périodes distinctes de 6 mois. Seuls les patients provenant des services cliniques où un pharmacien clinicien était affecté ont été inclus. Une équipe multidisciplinaire a évalué la pertinence des prescriptions selon les recommandations françaises. Les critères suivants ont été pris en compte : l'indication, l'association de médicaments, la posologie et la durée du traitement. Résultats. 91 patients recevant 112 prescriptions dans la première période et 97 patients recevant 122 prescriptions dans la deuxième période ont été inclus. L'indication la plus fréquente était la neutropénie fébrile (33,9 % puis 35,2 %). La pertinence des prescriptions a augmenté de 48,2 % en première période à 61,5 % en deuxième période (p = 0.042). Les pourcentages d'indication appropriée, de posologie adéquate et de durée appropriée ont connu des augmentations respectives de + 4 %, + 13,4 % et + 8 %. Conclusion. Cette étude a trouvé une amélioration de la pertinence des prescriptions des anti-infectieux en milieu oncologique et la pharmacie clinique pourrait avoir contribué à cela. [ABSTRACT FROM AUTHOR]