Des symptômes de dépérissement de la forêt, apparemment attribuable au changement climatique, sont devenus évidents au cours de la dernière décennie dans la cordillère néovolcanique et dans la forêt tempérée du nord-ouest du Mexique, surtout à la limite xérique (à basse altitude) de plusieurs espèces d'arbres. Nous passons en revue et présentons des indices récents d'une infestation massive de Pinus hartwegii Lindl., une espèce croissant à la limite de la zone arborée, par le faux-gui Arceuthobium globosum Hawksw. & Wiens et Arceuthobium vaginatum (Humb. & Bonpl. ex Willd.) J.Presl; d'une insuffisance de recrutement de semis d' Abies religiosa (Kunth) Schltdl. & Cham. dans la Réserve de biosphère du papillon monarque; de consanguinité et de défoliation des espèces menacées Picea chihuahuana Martínez, Picea martinezii T.F. Patt., Picea mexicana Martínez et des populations de Pseudotsuga menziesii (Mirb.) Franco de l'extrême sud; ainsi que de l'incidence d'épidémies inhabituelles de ravageurs et de maladies (p. ex. Dendroctonus Erichson, 1836 spp., Neodiprion autumnalis Smith et Phytophthora cinnamomi Rands) chez plusieurs espèces de chênes et de conifères. Nous abordons également une question difficile dans la discussion : la variation génétique naturelle est-elle suffisante pour engendrer des populations possédant la variation adaptative nécessaire pour survivre à la sélection naturelle imposée par les scénarios anticipés de changement climatique, ou la plasticité phénotypique sera-t-elle épuisée et les populations déclineront-elles? La discussion porte sur la conservation ex situ controversée au sein de zones naturelles protégées, la migration assistée et le déplacement de groupes d'espèces en tant qu'options permettant de s'adapter aux impacts anticipés du changement climatique sur les pratiques d'aménagement et de conservation de la forêt tempérée excessivement biodiversifiée du Mexique. [Traduit par la Rédaction] [ABSTRACT FROM AUTHOR]