Résumé: Les éléphants sont confrontés à diverses menaces liées aux activités humaines et utilisent des stratégies temporelles et sociales pour réduire les risques de mortalité provoqués par l'homme. Nous avons utilisé les données des relevés de pièges à caméra de 2018 à 2019 (n = 1625 événements de détection indépendants sur 11 751 jours d'échantillonnage) pour étudier les réactions des éléphants aux risques anthropiques dans l'écosystème de Ruaha‐Rungwa, en Tanzanie. L'étude a été menée dans un site à faible risque et dans trois sites à haut risque en utilisant 26 à 40 stations de pièges à caméra appariés par site. En effet, les risques ont influencé les périodes d'activité, l'utilisation des routes et des sources d'eau, les associations sociales et le comportement des éléphants. Par rapport aux sites à faible risque, les éléphants ont montré une activité nocturne nettement plus importante et une activité diurne réduite dans les sites à haut risque. Cette activité nocturne plus importante dans les sites à haut risque a été observée à la fois pour les mâles et les femelles, mais elle était plus prononcée pour les groupes de vaches et de veaux que pour les mâles isolés. Dans les sites à haut risque, les activités de recherche de nourriture et l'utilisation des sources d'eau étaient plus fréquentes la nuit. Dans les sites à faible risque, les éléphants utilisaient les routes comme voies de déplacement, mais les évitaient dans les sites à haut risque. Les mâles étaient nettement plus enclins à s'associer à d'autres mâles et à des groupes de vaches et de veaux dans les sites à haut risque. On a constaté moins d'occurrences de comportements détendus dans les sites à haut risque que dans les sites à faible risque. Nous analysons les implications potentielles de nos résultats pour la survie et la reproduction des éléphants. [ABSTRACT FROM AUTHOR]