Dans cette étude, on sollicite dix hommes entraînés à l'endurance et on analyse le rôle possible des récepteurs gustatifs qui perçoivent la saveur sucrée (« CHO ») sur la performance à l'effort dans la chaleur. Les volontaires participent à un test d'effort progressif jusqu'à épuisement afin de déterminer la consommation d'oxygène de pointe, à un essai de familiarisation, puis à deux essais expérimentaux. Les essais consistent en des épreuves contre-la-montre de 60 minutes réalisées dans une chambre climatique maintenue à 30 °C, 60% humidité relative. Immédiatement avant et à intervalles réguliers au cours de l'effort, les sujets consomment un bolus d'eau, puis se rincent la bouche durant 10 s au moyen d'une solution contenant un placebo (« PLA ») ou 6,4% de CHO puis la rejettent. On n'observe pas de différence de quantité totale de travail accompli entre les deux essais (PLA : 758,8 ± 149,0 kJ comparativement à CHO : 762,6 ± 141,1 kJ; P = 0,951). La cadence est semblable d'un groupe à l'autre : on n'observe pas de différence apparente de la puissance produite au cours des essais expérimentaux ( P = 0,546). La nature de l'intervention n'a pas d'effet sur la température centrale ( P = 0,615), le rythme cardiaque ( P = 0,505), la perception de l'intensité de l'effort ( P = 0,181) et du stress thermique ( P = 0,416). La concentration de glucose est similaire dans les deux conditions, PLA et CHO ( P = 0,117). Contrairement aux résultats de plusieurs études réalisées dans des milieux tempérés, la présente étude ne confirme pas le rôle de la détection gustative de CHO dans la performance au cours d'un effort prolongé dans la chaleur. [Traduit par la Rédaction] [ABSTRACT FROM AUTHOR]