La biosurveillance des espèces invasives est essentielle pour préserver les écosystèmes indigènes et limiter les pertes économiques. La détection précoce des agents pathogènes à l'aide des techniques de PCR quantitative s'est révélée récemment très prometteuse et peut ralentir la propagation de maladies dévastatrices. Par exemple, le flétrissement du chêne, une maladie causée par Bretziella fagacearum, peut tuer des arbres matures quelques semaines après l'éclosion de l'infection. Initialement confiné aux États-Unis (É.-U.), le flétrissement du chêne a finalement atteint le Canada où il a été observé pour la première fois en juin 2023. Cette étude a établi les bases d'un programme de biosurveillance de B.fagacearum dans l'est du Canada. De 2019 à 2021, des insectes vecteurs ont été appâtés et capturés dans des pièges Lindgren à différents endroits d'intérêt, particulièrement dans des scieries important des billes de chêne des États-Unis, des chênaies matures et des sites stratégiques longeant la frontière entre les deux pays. Les insectes vecteurs et les fluides de collecte ont été analysés avec notre test de détection par PCR quantitative pour révéler la présence de B.fagacearum. En tant que témoins positifs pour valider cette méthode, nous avons inclus des pièges provenant d'un site de l'État du Michigan reconnu comme foyer du flétrissement du chêne. Notre analyse a révélé un seul site d'infection à la frontière de l'Ontario, au Canada, et des États-Unis, bien que le flétrissement du chêne n'y eût jamais été observé auparavant. Ce résultat confirme que l'ADN de B.fagacearum peut être détecté par cette méthode avant même que les arbres affichent des symptômes, ce qui serait crucial dans le cadre des efforts actuels d'endiguement de la maladie déployés en Ontario. [ABSTRACT FROM AUTHOR]