Les métastases cérébrales représentent la première cause de tumeur maligne cérébrale. Sans l’avènement de la radiothérapie, le pronostic était effroyable dû à une détérioration neurologique rapide, avec une médiane de survie à 1 mois. Aujourd’hui, les options de traitements focaux dépendent de la présentation des métastases cérébrales, de la maladie extracérébrale, de l’état général du patient et surtout du pronostic estimé via le score Diagnosis Specific-Group Prognostic Assessment (DS-GPA). Ainsi, dans une population atteinte de cancer de pronostic favorable, avec une espérance de survie supposée longue, et oligométastatique sur le plan cérébral, la radiothérapie encéphalique en totalité n’est plus le standard thérapeutique. En effet, si le gain de l’irradiation de l’encéphale en totalité en termes de contrôle cérébral est reconnu, il est à pondérer avec le risque de toxicité neuro-cognitive notamment à long terme. C’est ainsi que dans cette stratégie de préservation cognitive, est apparue notamment l’option de la radiothérapie stéréotaxique hypofractionnée pour les patients présentant classiquement une à quatre métastases cérébrales. La radiothérapie stéréotaxique permet de délivrer de fortes doses avec un important gradient. En limitant l’irradiation des tissus sains à la périphérie de la cible thérapeutique, elle permettrait de limiter la toxicité cognitive radio-induite. Nous allons discuter du rôle des traitements focaux (radiothérapie et chirurgie) chez des patients porteurs de métastases cérébrales, de leurs conséquences potentielles sur les fonctions cognitives ainsi que les éventuelles perspectives pour tenter de préserver la cognition.