Objectif: Analyser la distribution spatiale de l'incidence de la lèpre et identifier les zones à risque d'apparition de la maladie hyper‐endémique dans le nord‐est du Brésil. Méthodes: Etude écologique utilisant les municipalités comme unités d'analyse. Les données sur les nouveaux cas de lèpre proviennent du Système de Notification des Risques Sanitaires (SINAN). Cette étude a porté sur Pernambuco et a couvert les années 2005 à 2014. Les indicateurs de suivi ont été calculés pour 100.000 habitants. La méthode bayésienne empirique locale a été utilisée pour minimiser le taux de variance et des cartes spatiales d'autocorrélation ont été utilisées pour l'analyse des profils spatiaux (cartes en boîte et cartes de Moran). Résultats: 28.895 nouveaux cas ont été enregistrés durant la période d’étude. L'incidence moyenne était de 21,88/100.000; l'indice global de Moran I était de 0,36 (p <0,01), indiquant ainsi l'existence d'une dépendance spatiale; et la carte de Moran a identifié 20 municipalités avec une priorité élevée requérant une attention. Le taux moyen d'incidence chez les personnes de moins de 15 ans était de 8,78/100.000; l'indice global de Moran I a montré la présence d'une autocorrélation spatiale positive (0,43; p <0,01) et la carte de Moran a montré un groupe principal de 15 municipalités hyper endémiques. Le taux moyen d'incapacité physique de grade 2 au moment du diagnostic était de 1,12/100.000; l'indice global de Moran présentait une association spatiale positive (0,17; p <0,01) et la carte de Moran a localisé des groupes de municipalités (haute‐haute) dans trois méso‐régions. Conclusion: L'application de différentes méthodes d'analyse spatiale a permis de localiser des zones qui n'auraient pas été identifiées par les indicateurs épidémiologiques seuls. [ABSTRACT FROM AUTHOR]