Pour pouvoir lutter significativement contre le changement climatique, un recours massif à l'énergie nucléaire est indispensable. Cela requiert de gérer en amont les risques liés au nucléaire ainsi que son acceptabilité sociétale. La production nucléaire devra aussi pouvoir assurer le suivi de charge d'un parc comportant une grande part d'énergies renouvelables. Cet article présente et discute une nouvelle filière à la hauteur de ces enjeux : les réacteurs à combustible liquide, dits à sels fondus, qui rencontrent un intérêt grandissant. On expose ici les développements effectués en France avec le concept MSFR (réacteur à sel fondu en spectre neutronique rapide) du CNRS, qui offre des perspectives pour l'incinération des transuraniens et l'aide à la gestion des sources intermittentes d'énergie. [ABSTRACT FROM AUTHOR]